Groupe cible

Les talibés qui forment au Sénégal un problème complexe omniprésent constituent le premier et le plus ancien groupe cible d’Afractie. Il s’agit d’enfants d’environ 4 ans placés par leurs parents sous la tutelle d’un marabout (guide spirituel) . Ces enfants proviennent souvent des pays voisins et des villages locaux du Sénégal. Le marabout se déplace  par la suite avec son groupe d’élèves vers les villes où les enfants sont amenés chaque jour à mendier dans les rues pendant une dizaine d’heures. Ceux-ci peuvent facilement été reconnus par leurs petits pots et leurs boîtes de conserves de tomates dans la main. Ils ne consacrent qu’une infime partie de leur journée à l’étude du Coran. Les gîtes (appelés “daara” ) où ces enfants logent sont la plupart des cas peu hygiéniques, trop petites, sales et dépourvues d’eau et d’électricité d’où leurs blessures souvent enflammées et la grattelle. L’obligation d’atteindre leur cote journalière fait que ces enfants ne disposent que de peu de marge pour détente, jeu, épanouissement personnel et enseignement autre que l’apprentissage du Coran.

Un rapport de 2010 de Human Rights Watch (‘Off the Backs of the Children’) estime à 50 000 les enfants de la rue au Sénégal. Abandon, exploitation, esclavage, mauvais traitement et abus figurent dans ce rapport de HRW.

Regardez ce vidéo présentant une image succincte d’un rapport récent sur la situation des talibés (Human Right Watch, 2014).

Offre

Non seulement ces garçons ont l’occasion de se présenter pendant la journée à la maison d’accueil soutenue par l’Afractie mais l’équipe locale essaie aussi de rencontrer leurs besoins élémentaires. Voir ci-après de plus amples informations sur la maison d’accueil.

D’autre part les collaborateurs locaux visitent un nombre de “daara” permanents dans le voisinage  et essaient d’entretenir le contact avec les marabouts pour qu’ils continuent à permettre aux garçons de se rendre à la maison d’accueil. En plus ils profitent de l’occasion de prendre contact avec les garçons qui se rendent moins fréquemment à la maison, de soigner leurs blessures, de signaler les enfants malades et si possible d’améliorer aussi leurs conditions de séjour ( par mousquetaires, nouvelles nattes, spray insecticides,…). Notre collaboratrice indépendante,  Fatou Kiné, rend aussi chaque semaine visite à un nombre de “daara” où elle soigne les enfants et nous signale les enfants malades.

D’autre part nous soutenons également les efforts pour soulever les problèmes des talibés d’une façon structurelle e. a. grâce à la collaboration avec d’autres organisations. C’est ainsi que notre collaboratrice indépendante fait partie de l’organisation de base “Doyna Arrêt à la mendicité des enfants”.